Version finale finale

On essaie à chaque fois de l'empêcher, on pense trouver une « méthode » pour que la situation ne se reproduise pas, mais elle revient toujours. Cinquante ans de bureautique n'ont pas trouvé de solution, parce que même avec les meilleures intentions, on finit toujours par se retrouver pris par l'exaltation de la rédaction, et notre document si propre prend sans qu'on s'en rende compte un nom monstrueux, l'incarnation verbale de l'atelier bordélique du peintre Francis Bacon et, épuisé mentalement par l'acte créateur, on finit par envoyer la mauvaise version à la publication, ce qui nous redonne l'impulsion, sincère cette fois, de trouver une « méthode » pour que la situation ne reproduise pas.