Louise Lecavalier (t-shirt)

Bonjour Louise,
J'étais trop jeune pour voir La La La Human Steps en spectacle. C'est donc à travers les archives vidéo disponibles à la biliothèque de l'UQAM que j'ai véritablement découvert votre travail, à une époque où la danse a été un des déclencheurs pour mon travail d'écriture. J'avais pris des dizaines de pages de notes sur le corps, sur l'intensité, la présence physique sur une scène ou dans l'immédiateté à soi-même. À cette époque je découvrais aussi Skinny Puppy et Einstürzende Neubauten, je sortais dans des clubs de musique industrielle où je réalisais que si on voulait danser pour le plaisir, il fallait danser «par-dessus» l'état apocalyptique du monde, par-dessus la violence et l'oppression, il fallait traverser le cynisme sans le nier pour mettre en relation la musique et le corps au-delà de la tête qui ne cesse pas de penser et de s'inquiéter du reste.
Quelque chose d'«Infante Destroy»/«Infante c'est Destroy», m'a traversé, même en archive vidéo et permis de comprendre qui j'étais et où je voulais aller. Ce spectacle a représenté pour moi un moment important. L'intensité qui se dégage de ce spectacle, l'inspiration du costume à la fois classique et punk, l'indétermination parfaitement en équilibre du genre sexué, dans l'énergie comme dans le corps, beaucoup de ce que j'allais écrire ensuite en porte les traces.
En ce qui concerne l'iconographie du t-shirt, il n'y aura que l'image, pas de texte. Quand quelqu'un porte un de mes t-shirts et qu'on lui demande ce qu'il représente, une petite porte est ouverte pour parler de manière informelle de la référence artistique qu'il contient, d'art et de culture.
Merci d'avoir accepté que je produise un t-shirt à votre effigie.
Mathieu A.

Vinyle métallique appliqué sur t-shirt de marque Blank.